NOM COMPLET ⊹ Freya Adaira Caldwell, rien de plus, rien de moins, très écossais avec un zeste de prétention. ÂGE ⊹ 16 ans. Pour ceux qui s'en approche, c'est un âge plutôt charmant, voir très attirant. Pour ceux qui l'on dépassé, ce fut un âge magnifique mais aussi un peu con. Pour ceux qui l'ont tout juste, ça n'a pas grand chose de particulier ou d'intéressant, alors toujours, on attend. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ⊹ Je suis née un certain 7 février dans la ville de Bristol. Parfois, j'ai même l'impression que tout le monde est né là-bas, tellement c'est commun, une porte d'entrée au monde, un portail bruyant. ORIGINE(S) ⊹ De flamboyantes origines écossaises et irlandaises. On retrouve aussi du sang russe dans mes veines, mais il faut remonter la ligne pour le retrouver, et pas qu'un peu. ANNÉE ET MAISON ⊹ Si j'ai seize ans, c'est que je dois être en première année, évidemment...(et c'est le moment où je me permet de lever les yeux au ciel dans un geste méprisant). Plus sérieusement, je suis logiquement en sixième année, chez les vert et argent. NATURE DU SANG ⊹ Peut-être pas le sang le plus pur qui soit, mais pur sans aucun doute. Peut-être y a-t-il des taches dans l'arbre généalogique, où peut-être ne s'agit-il que de lignes pures, claires et simétriques. AVIS SUR LE SANG ⊹ Pro-Freya, ce n'est pas une option ? Je crois que le mérite d'un sorcier réside dans son attitude et il m'arrive d'être révoltée par l'attitude de certains sang pur. Bien entendu, je me tais. Je préfère ne pas m'associer avec ceux qui pensent comme moi, puisque la plupart d'entre eux me tombent sur les nerfs. Dure à suivre, moi ? JAUGE DE POPULARITÉ ⊹ Je n'oserais m'octroyer plus de 60, car je pense que les avis à mon sujet sont assez partagés. On m'aime, on me déteste, on me respecte, on me méprise, pour ce que je suis ou ce que je ne suis pas, c'est à la limite de la controverse. JAUGE D'INFLUENCE ⊹ Dans ce cas-ci, je dirais plus de 70. Peu importe si la place que j'occupe dans leur vie est bonne ou mauvaise, je l'occupe à part entière. Même la haine est une sorte d'obsession, une adoration déguisée. Feindre un regard désapprobateur dans l'unique but de poser les yeux sur moi. Quoi qu'il en soit, ceux qui m'aiment ont tendance à prendre tout ce que je dis très au sérieux. JAUGE DE SOCIABILITÉ ⊹ On baisse à 40. Je peux être assez distante, impulsive et lorsque j'ai un opinion à donner, le tacte me fait défaut et ce n'est pas rare que je finisse par, comment dire, foutre la merde. Je pense que ceux qui m'apprécient préfère le faire à distance, bien que je possède un certain nombre d'amis - des gens qui sont venus à moi et pas l'inverse. RANG DANS LA HIERACHIE POUDLARIENNE ⊹ Qu'on m'aime ou non, on n'ignore que très rarement mon existence - ce qui fait de moi quelqu'un d'assez populaire. Pourtant, ce n'est pas parce que je me place au centre de l'attention, que je babille toujours ou que je sois ouvertement scandaleuse - quoi que mon père s'est volontairement chargé de la partie scandale. On m'a déjà dit que j'imposais ma présence même en étant silencieuse. Ça sonnait bien alors j'ai rien répliqué. STATUT CIVIL ⊹ Perpétuelle étonnée des relations, inculte de l'amour mais spécialiste des regards enflammés à distance et des rires séducteurs ainsi qu'amatrice des premiers battements du coeur. En plus vulgaire, on dit allumeuse. STATUE ÉCONOMIQUE ⊹ Sans être excessivement riche, je dirais, plus qu'aisée. ORIENTATION SEXUELLE ⊹ C'est pas encore très clair. J'ai toujours eu tendance à aller vers la gente masculine, mais je n'exclu pas la possibilité d'un éventuelle attraction entre ma personne et une autre demoiselle, suffit qu'elle se montre juste assez sensuelle. STYLE VESTIMENTAIRE ⊹ J'aime ce qui dévoile un peu de courbes et rend désirable, en restant tout de même assez sobre. Des vêtements fluides ou ajustés, féminins et qui ont du caractère ainsi que de l'élégance, mais peu de couleur vives- je ne pourrais pas me le permettre avec ma chevelure.  RENSEIGNEMENTS PHYSIQUES ⊹ J'ai un physique plus intéressant que simplement agréable. Moyennement grande, une silhouette en sablier et toute en jambes. Une peau pâle - si je voulais m'avantager, je dirais diaphane, et si je voulais me montrer critique envers moi-même, ce serait plutôt translucide. De longs cheveux roux qui ont l'air d'être là exprès pour qu'on y passe une main, des yeux bleus et accusateurs qui vous dissuade de le faire. MATIÈRES PRÉFÉRÉS ⊹ Les potions, sans hésitation, dcfm. MATIÈRES DÉTESTÉES ⊹ Soins aux créatures magiques - qui me force à dévoiler une version plus maternelle de moi et beaucoup moins badass, ce qui porte un coup mortel à ma fierté.  NIVEAU SCOLAIRE ⊹ Si on calcule mes résultats par rapport à mon taux de procrastination, je dirais que je m'impressionne. SECRETS ⊹ J'en avais un. Puis, grâce à la gazette et aux ragots, on a finis par l'apprendre : mon père squatte Azkaban. PASSIONS ⊹ Le Quidditch et les duels de sorcier. BAGUETTE ⊹ 26 centimètres, bois d'érable, fine, souple et très pratique. PATRONUS ⊹ Un magnifique renard argenté, qui n'a pas été si magnifique dès les premiers essais, soyons honnêtes envers nous-même.  ÉPOUVANTARD ⊹ Un piège de pierres, des murs sales et détruits qui se referme sur mon corps décharné. AMORTENTIA ⊹ Un ensemble d'éléments héréroclites mais qui trompent mon nez jusqu'à lui donner l'impression que ces odeurs concordent, s'emboîtent et m'envoûtent : la rose, le bois de balais et des aiguilles de pin. MIROIR DE RISED ⊹ Moi, grande joueuse de Quidditch. Le salut par la gloire, l'indépendance, l'admiration des autres - pendant qu'il continue à bouffer des rat et évoluer dans sa crasse à azkaban. Qu'on lui balance un extrait de mon sourire, en plein dans sa désillusion. Désir vengeur, teinté d'un égoïsme grisant. Je brille et tu crames dans ma lumière. Euphorie. AVATAR ⊹ Sophie Turner, genre une des plus belles rousses que t'as vu.

Maligne, indépendante, cultivée, ambitieuse, charismatique, directe, fonceuse, ouverte, aventureuse, fiable, efficace, attirante, empathique, observatrice. ⊹ Distante, frondeuse, sèche, compétitive, agressive, secrète, compliquée, autoritaire, joueuse, cynique, hautaine, moqueuse, têtue, orgueilleuse, pessimiste, rancunière, méfiante, calculatrice, troublée, lunatique, perpétuellement exaspérée. ⊹ Est complètement fascinée par les orages et le ciel de nuit. ⊹ A des préjugés sur toutes les maisons, y compris la sienne. ⊹ N'arrive pas à savoir si elle accepte les nés-moldus par défi ou par véritable conviction. ⊹ Est très sportive et voue un culte au Quidditch. Elle a cependant attendu d'être en deuxième année avant d'intégrer l'équipe de Serpentard, désirant développer ses capacités et ainsi éviter une éventuelle humiliation.  ⊹ En veut énormément à son père et tout autant à sa mère pour partager ses idéologies qui l'ont amené à Azkaban. ⊹ Hausse rarement le ton. Elle n'a pas besoins de crier pour insuffler colère et venin à ses mots. ⊹ Se sent trop couverte avec l'uniforme de Poudlard. ⊹ Connait un bon nombre de passages secrets de l'école. D'ailleurs, en troisième année, elle en donnait l'emplacement aux élèves de sa maison pour deux mornilles. ⊹ Rêve de participer à un duel.  ⊹ Est obsédée par la destruction. ⊹ Ne s'attache pratiquement jamais les cheveux, pas même sur le terrain de Quidditch. ⊹ Son animal de compagnie est une chouette effraie nommée Cliodna, en hommage à la druidesse irlandaise qui découvrit les propriétés magiques de la rosée de lune.  Oui, cette phrase est directement tirée d'une carte de sorcier. ⊹ Déteste qu'on lui dise quoi faire mais se montre très disciplinée lorsqu'il s'agit de participer à un sport.  ⊹ Souffre d'insomnie. Il n'est pas rare de la croiser alors qu'elle rôde dans les couloirs la nuit. ⊹ Apprécie la volière. Pas pour la merde d'hibous ou les hululements incessants, mais à cause de la vue que celle-ci offre. ⊹ Ne peut s'empêcher de relever les défis qu'on lui lance. ⊹ Voue une haine viscérale à la gazette du sorcier. ⊹ Devient tendue lorsqu'on parle de politique. ⊹ Lorsqu'on a arrêté son père, les ragots se sont vite propagés, bien que la gazette n'ait nommé aucun nom. Face à cette nouvelle, Freya fut dorénavant connue, pendant un bon moment, comme la fille d'un sang pur extrémiste. Certains la respectère pour ce titre, d'autre se mirent à la toiser avec dédain lorsqu'elle passait devant eux.

Tout le monde le fait. Délicieuse double faute, douce tentation du sophisme. Pourquoi s'en faire, pourquoi même réagir. Ce n'est qu'une courte libération, quelques soirs par semaine, pas une addiction. Pendant ces soirs, je suis pure. Volutes de raucunes qui s'élèves et s'éloignent, mise à l'écart des pensées indésirables. Pure. Avec la modération de celle qui refuse une quelconque emprise, je concède ma lucidité à l'occasion seulement.

Crasse.
Des nés-moldus. Je serai toujours étonnée de voir à quel point on peut insuffler mépris et répulsion dans la plus courte des phrases. Nés-moldus. Il réussit à me dégoûter du terme. J'ai l'impression que si je prononce ces mots, j'vais les vomir, ou m'écorcher avec. Dans sa bouche, c'est de l'acide sulfurique qui le brûle, lui arrache une grimace. Ses lèvres ne le montrent pas, c'est dans ses yeux que je l'ai vu. Quand il dit sang pur, le mot glisse doucement sur sa langue, alignement de lettres particulièrement précieuses, syllabes onctueuses, musique à ses oreilles. Il prend son temps, il apprécie le son, il sourit...mais pas seulement avec les yeux.

Des nés-moldus ? Quand c'est elle qui le dit, ça a l'air moins douloureux, et beaucoup plus vide. Comme elle ne peut pas y mettre autant de haine qu'il voudrait, elle choisit l'indifférence et il s'en contente. Quant à moi, je ne le prononce pas. Je ne suis même pas certaine de le comprendre. Je connais le mot « nés » et le mot « moldus », et pendant un moment, j'ai cru que si on mettait les deux ensemble, c'était une association très simple qui voulait dire exactement ce que je pensais qu'elle voulait dire. Mais ça doit être autre chose, le vrai sens m'échappe, sans aucun doute.

Nos voisins. Des nés-moldus. Pause. Acide sulfurique. Ils ont un jeune garçon. Du même âge que Freya, à ce qu'il paraît. Pause. Acide sulfurique. Sourire tendre. Mais tu ne traîneras pas avec, pas vrai, Freya ? Pause. Sourire tendre. Quelque chose dans ce sourire me glace le sang, je m'empresse d'hocher la tête. Ils sont sales, Freya. Nous, on ne fréquente pas ce genre de crasse. Pause. Acide sulfurique. Mouvement circulaire d'une cuillère argentée dans une tasse de thé. Tintement de l'objet qui se heurte à la porcelaine.  La discussion est terminée.



Grâce.
J'veux qu'on m'ensevelisse sous les gallions pour la seule et unique raison que je sais passer un souafle dans un but. Je veux qu'on m'observe avec intensité alors que je vol sur un balai à la mode, avec toute la grâce du monde. Qu'on ne manque pas une courbe, pas une descente en flèche, pas un but. Qu'on s'abreuve de mon talent, qu'on m'estime au plus haut point, qu'on m'aclame dès qu'on remarque ma présence sur le terrain. Qu'on hurle quand je tombe, qu'on scande mon nom quand... n'importe quand, toute occasion est bonne.

J'veux être un objet de fantasme, victime de l'adoration. Qu'on pense à moi et qu'on se dise que je suis une déesse du Quidditch. Qu'on ait envie de me connaître, qu'on rêve de moi. Je veux être sur une affiche. Non, je veux être sur des affiches. Un balai en main, un sourire arrogant qui se forme et se reforme au fils des mouvements de l'image.

Plus important encore, j'veux passer mes journées entières sur un balai. Quitter le sol pour un long moment, me rendre compte de l'immensité du ciel, flotter dans le vide. Je veux sentir le vent dans mes cheveux, aller à pleine vitesse jusqu'à en avoir mal aux yeux. Être au-dessus de tout, être là ou rien n'existe, excepté le jeu. Je veux redescendre à la fin de la journée, avoir les cheveux emmêlés comme si je venais de passer la saison des ouragons aux États-Unis et les mains écorchés. Avoir quelques bleus insignifiants qui disparaîtrons avant la prochaine partie.

C'est ce que je me dis, la première fois que je vois un match. Il suffit de voir mes cousins à l'oeuvre sur leurs balais délabrés derrière leur manoir et je suis conquise. Oui, c'est ce que je veux.



Papier.
Le titre n'est pas en gros caractères. Mais peu importe la taille des lettres, celles-ci ne seront jamais assez petites. Je veux qu'elles soient minuscules, illisibles, barbouillés, censurées, quelque chose. Je veux que le papier les bouffe, tellement elles sont insignifiantes, qu'elles disparaissent dans cette infinité blanche, qu'elles s'évaporent dans l'air du temps et qu'on en parle plus. Ni de ces lettres abjectes, ni de ce journal infâme, ni de lui. Surtout pas de lui.

Je couve la gazette d'un regard fielleux. Les lettres ne disparaissent pas, elles enflent. Gigantesques, écarlates, venimeuses. Elles prennent toute la place, bondissent du journal et viennent se coller aux murs comme des taches infectes aux formes douteuses. Elles n'en finissent plus de bondir, elles sont infinies, et infiniment hideuses. Un employé du ministère à Azkaban : On l'accuse d'avoir mené des activités anti-moldus et nés-moldus. Comme s'il était le seul, comme si le ministère n'était pas bourré de vipères.

Il est bien le seul a avoir jugé la subtilité inutile. Les autres l'ont prise comme alliée. Il voulait la gloire, peut-être. Gloire honteuse, grande et sinistre, gloire qui touche le fond. Gloire indésirable, gloire toile d'araignée dans laquelle il m'a prise.

Une main qui se tend vers le journal. La mienne. Deux mains. Une déchirure. Je tire de toute mes forces, pour que les lettres arrête de sortir. Deux moitiés de journal. J'en lance une, déchire l'autre. Et ça continue. Un moment passe. Respiration lourde, mains gercés, confétis de la gazette sur le carlage. Une main qui se pose sur mon épaule. On m'a épiée. Une voix. Il sortira bientôt, ma chérie. Fais-moi confiance. Ces mots, utilisés dans le but de me réconforter, m'écorchent les oreilles, me brouillent la vue, me glace le sang. Mes veines s'emplissent d'animosité et de peur.

Je ne veux pas qu'il sorte. Qu'il y reste, qu'il y pourrisse, qu'il y crève. Des mots ignobles pour une personne ignoble.