NOM COMPLET ⊹ son vrai prénom est rebecca, mais personne ne l'appelle comme ça. Seul sa mère s'obstine, mais Becks se trouve trop cool pour porter le prénom que ses imbéciles de parents ont décidé de lui donner. Elle se fait donc appeler Becks. Son nom de famille, Abernathy, sonne légèrement aristocrate, un peu mégalomane. ÂGE ⊹ seize ans, l'âge de toutes les douleurs, de toutes les expériences, de toutes les débauches. Becks aime beaucoup avoir seize ans, et voudrait que cela ne s'arrête jamais. Elle est du genre à profiter, et vu qu'elle a retapé, elle peut profiter une année de plus de cette adolescence à cent à l'heure.  DATE ET LIEU DE NAISSANCE ⊹ née le deux mai 1959 à Brighton, la ville de toutes les excentricités. Elle y a toujours grandi, mais a hâte de s'envoler loin des pensées sales des clochards rampant et de la crasse multicolore qui emplit les chemins. ORIGINE(S) ⊹ pure anglaise, avec les clichés qui vont avec, c'est à dire l'amour de l'alcool bas marché, l'excentricité presque radioactive, prend son thé à dix-huit heures, etc.  ANNÉE ET MAISON ⊹ pow pow pow, madame a été admise à serdaigle pour une raison mystérieuse. En effet, l'assiduité scolaire n'est pas la grande qualité de Becks, sa vraie passion restant le quidditch et foutre la merde bien entendu. Il semble néanmoins que le choipeaux ait remarqué son intelligence indéniable, et sa créativité. Suite à sa fugue de l'année dernière, Becks ayant séché plus de deux mois de cours, et son comportement déviant, les professeurs ont décidé de la faire redoubler. NATURE DU SANG ⊹ bêtement sang-mêlée, rien de plus banal. Maman explore le monde pour parfaire les connaissances magiques du monde sorcier et papa est pêcheur. AVIS SUR LE SANG ⊹ Elle s'en fiche, certes elle ne cautionne pas le racisme anti-moldu, ni les idéologies pro pures qui lui font penser aux délires nazis ou anti-noirs, mais elle estime que ce combat n'est pas le sien, et qu'on ne pourra jamais éradiquer la connerie des gens. JAUGE DE POPULARITÉ ⊹ on va dire soixante-quinze pour cent, certaines personnes l'apprécient peu à cause de son caractère inconstant et de ses sales coups, voire de ses caprices de diva ou à cause de sa réputation d'escroc et d' "empoisonneuse'" , mais certains l'aime grâce à son statut d'ex-star de l'équipe de serdaigle, la considère comme la rebelle cool ultime, ou certains profitent juste de ses talents pour la potion d’allégresse et les farces et attrapes. Néanmoins, la jeune fille se fiche qu'on l'aime ou qu'on la déteste, tout ce qu'elle demande, c'est qu'on la vénère. Une statue à son effigie dans la grande salle calmerait certainement ses pulsions narcissiques.JAUGE D'INFLUENCE ⊹ 50 pourcent. Vaut mieux vous faire aimer de la jeune fille, pour faire simple. A part si vous voulez choper un mystérieux "désordre" dans votre cerveau. Elle n'hésitera pas à vous administrer un léger poison qui vous perturbera quelques heures. Après tout, on la surnomme l'empoisonneuse, surnom plus ou moins mérité.En tant qu'ex-star poudlarienne du quidditch, elle continue de superviser les essais avec le capitaine des serdaigles. JAUGE DE SOCIABILITÉ ⊹ soixante pourcent, Becks est aimante avec ses amis, mais manque cruellement de tact et peut se montrer assez étrange avec les personnes qu'elle ne connait pas ou n'aime pas. Néanmoins, son nombre de vrais amis lui convient largement. RANG DANS LA HIERACHIE POUDLARIENNE ⊹ plus ou moins populaire, elle reste quelqu'un d'apprécié et sympathique, même si elle fait payer ses services, que ce soit par des ragots ou de l'argent. Néanmoins, Becks se love sur son trône à paillettes grâce à son côté délurée et son statut d'ex prodige du quidditch rock'n roll ce sujet. STATUT CIVIL ⊹ c'est une vraie loveuse au coeur de chewing-gum, elle sait pas vraiment où donner de la tête avec tout ces corps chauds. Certains mecs la surnomment porn star. Elle n'est plus vierge depuis ses quinze ans et en profite sans honte. STATUE ÉCONOMIQUE ⊹ Situation moyenne, banale, un peu crade. Becks est plus ou moins dépendante, elle sait comment avoir de l'argent grâce à ses potions et à des petits boulots.  ORIENTATION SEXUELLE ⊹ Elle se cherche, tout ça n'est pas très clair dans sa tête. Elle coucherait avec le soleil si elle pouvait. Elle s'en fiche un peu de tout ça, ça vient comme ça vient, tant qu'elle se sent pas sale. Parfois les torses musclés, parfois les longs cheveux bouclés, c'est le manège des beautés. STYLE VESTIMENTAIRE ⊹ Becks adore les petites robes fluides, et les couleurs qui pètent. Elle aime attirer tous les regards, elle se nourrit des rayons de soleil qu'elle renvoie. Elle ne porte quasiment jamais de pantalons, elle déteste ça.  RENSEIGNEMENTS PHYSIQUES ⊹ Becks, à sa grande horreur, est petite, maigre, et fait à tout casser du 80A. Tout de suite, quand on voit l'empoisonneuse, on se dit qu'elle n'a pas tant de gueule que ça. Elle a un tatouage dans le cou, une sorte de prisme, qu'elle a fait par pur esprit de contradiction.MATIÈRES PRÉFÉRÉS ⊹ les potions, évidemment, d'où elle tire sa sacré réputation et la majorité de ses connaissances. Becks aime aussi beaucoup les sortilèges, la métamorphoses et la divination, bien qu'elle tente de garder cet amour déraisonnable caché.. MATIÈRES DÉTESTÉES ⊹ Si les cours de botanique l'insupportent, elle tente tout de même d'écouter, cela peut toujours être utile pour éviter à ses expériences de tourner à la catastrophes. Becks n'est également pas fan de la DCFM, des soins à la créature magique, et de l'histoire de la magie, d'ailleurs, elle ne va même plus en cours, c'est son rebel time.  NIVEAU SCOLAIRE ⊹moyen, si dans les matières qu'elle aime bien, elle fait des efforts, dans les autres, elle ne fait tout simplement rien. SECRETS ⊹ (+) Lorsqu'elle a fugué, elle a raconté à tout le monde qu'elle a squatté chez un ami chanteur, alors qu'en fait elle a passé son temps à errer et se frotter à des inconnus pour se payer des chips. (+) bien que naturellement douée au quidditch, elle a utilisé plusieurs fois une solution de force pour s'assurer des meilleurs résultats face aux gros bras de Poufsouffles. (+) en quatrième année, face au désespoir d'une amie, amoureuse d'un snob de serpentard, elle a fait verser par un elfe de maison un philtre d'amour dans son verre à plusieurs reprises. (+) elle oscille entre le vide et la tristesse depuis qu'elle sait qu'elle ne pourra plus jouer au quidditch . PASSIONS ⊹ les stars hollywoodiennes, le quidditch, les potions, la musique telle que Bob Marley, Serge Gainsbourg et ses mots crades et si beaux, les sex pistols. BAGUETTE ⊹ 25 centimètres, en tilleul argenté, plume de phénix. toute fine et fragile, comme sa propriétaire.PATRONUS ⊹ Becks n'a jamais réussi à créer son patronus, son niveau de magie étant largement trop faible. ÉPOUVANTARD ⊹ Une longue chute sans fin, en manque d'air, et l'impact a tout détruit.. AMORTENTIA ⊹ Becks a déjà senti son amortentia, et elle n'avait pas été surprise. Flottait en surface une douce odeur de bois sec, c'est à dire celle de son balai, quelles étincelles d'air marin, et une odeur d'épices.  MIROIR DE RISED ⊹ Des flashs, des photographes, de la haute couture et du caviar, l'ivresse décadente, la célébrité à deux cents à l'heure. AVATAR ⊹ freya tingley.

pétillante, drôle, très créative, aventureuse, réponse à tout, infatigable, indépendante, intelligente, originale, têtue, peut se montrer très sympathique selon son humeur, curieuse, est d'une certaine manière assez cultivée, réactive, débrouillarde, bavarde, décomplexée, pertinente ⊹ nombriliste, casse couilles, rebelle, diva, sèche, méchante, amorale, gâche ses capacités, indisciplinée, infidèle, bagarreuse, grande gueule, sauvage, superstitieuse, décalée, marginale, imprévisible, tête brûlée, casse cou, déglinguée, agressive⊹ c'est une vraie diva, elle aurait voulu accéder à la célébrité grâce à son talent pour le quidditch, même si elle n'a plus aucune chance à présent. Elle aime le rose, les paillettes, estime qu'elle devrait avoir un tapis rouge qui se déploie sous chacun de ses pas.⊹ étant un génie des potions, elle est la première à avoir tenté l'élaboration du bonheur liquide lorsque c'est devenu la mode. Certains adolescents viennent parfois lui demander service, ses spécialités étant les potions de beauté, la potion d'aiguise-ménage, l’élixir cérébral, les philtres de paix qui lui servent personnellement d'antidépresseurs, la solution de force qu'elle utilisait lorsqu'elle faisait partie de l'équipe de Quidditch, histoire de taper plus fort dans les cognards (bouh, la tricheuse ). Pour ses farces personnelles, elle utilise parfois la potion de babillage. ⊹ Pour une raison étrange, sa peau est tout le temps glaciale, et presque translucide. Sa mère a l'habitude de dire que depuis l'accident, l'âme de Becks s'est mué en acier, ses yeux en iceberg et son coeur en ivoire. ⊹Son fantasme ? Une piscine pleine de bouffe. Et des gogos danseurs ondulant sur des plats raffinés des grands restaurateurs parisiens. ⊹ adore les tours de magie moldus, s'amuse de la crédulité du public, et s'entraîne à en inventer. ⊹ adore se balader dans des grandes immensités, sans rien faire, sans penser à rien.⊹ Elle a cette drôle d'impression que là-dedans, ça bat au ralenti, c'est pas la course aux sentiments. ⊹ Elle fut une star, une nymphe brillante dans le noir, la fille que les garçons de l'équipe espionnaient aux vestiaires après sa douche. Mais depuis la chute qui lui brisé les vertèbres, c'est fini. C'est une étoile mourante, bourrée de colère impudique et irraisonnée.  ⊹ Elle déteste le garçon qui a causé sa chute, vraiment plus que tout. Une haine presque animale l'agite lorsqu'il tente de déployer son charme pour se faire pardonner. ⊹ Très superstitieuse, elle croit aux démons, en Satan, et rêve de rencontrer un vampire.  ⊹ la première fois qu'elle a embrassé une fille, pour jouer, son rouge à lèvres lui a fait l'effet d'une superficialité langoureuse qui fondait dans sa bouche.⊹ Becks rêve de parcourir le monde, fouler le sol de l'islande, respirer l'air chaud d'afrique, se noyer dans l'inde multicolore, et se crever tranquillement à Hollywood. ⊹ Elle fait un rêve récurent où Serge Gainsbourg lui chante des poésies écœurantes tandis que Jim Morisson lui joue de la guitare. ⊹ Son mantra c'est faites l'amour pas la guerre, mais si quelqu'un l'emmerde, elle lancera la plus épiques des batailles. Les divas aussi aiment mener des guerres.  ⊹ la famille est une notion nébuleuse pour elle, c'est son grand frère cracmol qui l'a élevée. Elle n'a pas de véritable affection pour sa mère, et son père est salement indifférent envers ses enfants. ⊹ c'est une fille qui se fiche vraiment des critiques, une vraie fdp sur tous les points  ⊹ c'est sincèrement pathétique la manière dont elle s'est nourrie des applaudissements des gens durant toutes ces années ⊹ sarcastique, elle ne prend quasiment rien au sérieux ⊹ becks a le pardon frivole mais la dent dure, méfiez vous de sa condescendance soudaine ⊹ elle a un jour été tentée de voler un bijou cartier dans un grand magasin ⊹ elle était batteuse dans l'équipe de poufsouffle ⊹ redoublante, la seule de sa promotion et l'une des seules dans toute l'histoire de serdaigle ⊹ hait par dessus tout les bébés ⊹ milliardaire lui semble être un métier convenable ⊹ bonne comédienne ⊹ la misère du monde lui importe peu, c'est une grande égocentrique  ⊹ est très libre d'esprit et se moque de choquer ou d'attirer le mépris de bigotes ou de bien pensants ⊹  

A mon avis nous sommes des enfants sacrifiés. On nous sacrifie sous les yeux d'une politique indécente. Certes on est pas tous innocents, on est vils, faux-culs, mesquins, narcissiques, arrogants, amoraux, décadents. Mais j'crois qu'on mérite d'oublier, on a pas à souffrir inutilement, après tout c'est dans nos habitudes de faire de n'importe quoi une morbide tristesse. Nos sourires sont faux, notre joie radioactive, on en pleure de notre décadence, mais moi j'm'en fous, j'suis déjà allée bien trop loin dans l'inimaginable dégueulasse, j'me suis roulée dans mon désespoir crade, j'ai pleuré, hurlé, et maintenant grâce à ces petites merdes telles que la weed, la poudre des anges, la bleufe et le BL, je suis bizarrement calme.
Si Becks est doucement accro à sa petite joie en gouttes et à la weed, le reste, c'est uniquement en soirée. Elle croit que ses addictions sont légitimes. C'est la faute des autres, de toute manière.  

(+) la fin

Je me suis déjà demandée si déjà bébé, on pouvait prédire ce qui allait nous arriver dans notre courte vie. Je crois que cela expliquerait sans problèmes pourquoi donc j'ai passé les premières heures de ma vie, ainsi que les jours, les semaines, les mois suivants, à pleurer sans relâche. Et pourquoi, maintenant, que j'ai terriblement envie d'être hideuse et d'avoir le visage mouillé de larmes, j'en ai plus une seule en réserve.

(+) Jésus.
J'en ai assez de souffrir. a marmonné ma grand mère. Elle n'avait plus de cheveux et présentait un vague air de ressemblance avec un elfe de maison héliophobique. Qu'elle ne se torture pas. L'autoroute vers l'paradis était bien vide en ce moment. Elle fricoterait bientôt avec ce dieu qu'elle aimait tant. Les autres à ses yeux n'étaient après tout que des scarabées qui pêchaient bien trop, grouillants chaotiquement vers les feux de l'enfer. Mamie cohabitait avec un salopard qui préférait se faire nommer cancer. Une partie de scrabble, mamie ? Mamie s'est endormie en écrivant le mot "pardon". Elle ne s'est pas réveillée.
A l’enterrement , il faisait lourd et chaud, je mourrais d'envie de partir en courant pour manger une glace. Personne ne pleurait. Cameron et moi on est partis avant la fin, on a essayé de marcher jusqu'au soleil, le long de l'autoroute déserte. Plus on s'éloignait des tombes, plus la nuit tombait.

Avec le recul, je me suis demandée si ce pardon écrit en lettres fades, balayé par des urgentistes un peu trop pressés de libérer le lit, signifiait quelque chose. Le médecin nous a ensuite avoué que le cancer qui prenait ses aises dans le corps de Mamie avait plus de 70 % de chances de se transmettre à ses filles et petites filles. Maman n'a pas pleuré. C'est là que j'ai commencé à avoir terriblement de mourir.

(+) la funambule

Toute ma vie j'ai été une funambule, suspendue dans le ville, oscillant entre l'infiniment doux et le douceâtre qui n'avait rien de doux. C'était comme un état second, bariolé, nucléaire, multicolore, une sorte de sensation étrange, qui fleurissait dans mes tripes. Ça avait fini par atteindre mes neurones, cette folie douce, ce drôle de trouble. Ce drôle de vertige, ce tremblement qui me faisait prendre le monde de haut. Ces effluves de mégalomanie, le diable qui murmure tout bas, ne sois pas toi, sois mieux.

(+) Magique

BEEECKS UN RAT ! oh le connard ! la tapette hystérique qui hurle comme ça ? Mon frère Cameron. J'ai huit ans et l'idiot qui est sensé me protéger a peur d'un rat. En même temps, j'le comprends. Il est bien gros. Gris. La queue aussi flasque qu'une spaghetti. Et surtout poilu, yeeeerk. Tandis que Cameron crie comme un cochon qu'on égorge, je commence à me réfugier sur l'armoire, juste par mesure de sécurité. Je n'ai pas peur non non, les princesses de huit ans n'ont peur de rien... Hiiiii Cameron il m'attaque ! J'ai crié tandis que la chose léchait le nez de cameron, et les deux se sont élevés au dessus du sol.

Ma magie est venue tardivement et a toujours été faible, héritage familial, un peu comme le nez de fouine, le cancer, et le goût pour les chips bon marché. Un complexe que je cache. Si on apprenait que ma magie était à l'un des stades les plus faibles avant les cracmols, je deviendrais une paria, quelle sainte horreur. Plutôt me faire des frites et leur donner un petit goût avec ce qui sort des cheveux de severus rogue quand on les a essorés.

(+) zombies

Rouge à lèvres, mascara, fond de teint sur ta face, talons haut pour ne plus avoir l'air d'une écolière malgré ton appareil dentaire. Bédo au bec, air aguicheur, fausse séductrice en puissante, dos cambré, l'air de dire je suis une reine, ne cherche pas ma petite, les vraies impératrices ne ressemblent pas à ça. Hé toi, laisse moi donc avec mon histoire de cul avec le superficiel, ne prononce surtout pas le mot sentiment, c'est la loi. T'es faible à partir du moment où tu aimes, les gens te briseront en deux pour que tu les regarde. Vaut mieux détester tout le monde, tes petites feintes sont inutiles, ils t'adulent tellement qu'entre haine et indifférence, ils ne voient guère de différence. Mais toi t'es la fabriquante de bonheur, avec ton bric à brac de sourires, t'es bien au dessus des autres malgré ton faux sourire ombrageux scotché sur ta tronche à longueur de temps sur ta face.
(+) trois petits pas dans le vide

La star de l'équipe de quidditch, lancée sur ce terrain qui servait de ring à 100 km heures comme une étoile dans le ciel hurlant. Le vent dans mes cheveux, les abernathy for the win, abernathy the queen. abernathy the slut dans le camp adverse. Mes adversaires m'ont jeté un sale regard, ils savaient qu'à partir du moment où j'avais un cognard, il y avait environ 99 % de chances que je percute ma cible.
Le vent dans mes cheveux, la pluie qui tombait en étincelles drues. L'aveuglement, la peur de chuter. Ça s'est passé si vite. Oackley m'a regardée, et j'ai su qu'il allait foncer vers moi. Le choc m'a déséquilibrée, dans la brume personne n'a rien vu, personne ne m'a crue. J'ai fait une chute de huit mètres, car je m'étais placée vers le sol pour récupérer un cognard. Tout le monde a cru que je n'avais pas accepté le fait d'avoir échouer. Que je m'étais crée une chimère pour ne pas me dire que c'était de ma faute si je ne pourrais plus jamais être une star.
(+) Regards.
Il a agrippé mon regard sur l'autoroute vers Londres. Il écoutait Jefferson Airplanes à fond. Il balançait sa tête vers le ciel lorsque la guitare déraillait en un beuglement que je trouvais plaisant. Il effleurait le volant de ses longues mains bleuies par le froid. Il conduisait vite, très vite, lancé à 1000 km heures au moins vers l'inconnu et le bonheur. Ses yeux voguaient de la route à moi, comme si y'avait rien d'autre d'intéressant entre nous deux, juste un nuage capiteux de cigarette et de musique sauvage. J'ai essayé de le lâcher du regard mais je pouvais tout simplement plus regarder ailleurs, faisait trop noir dehors. Il avait un photo de marilyn monroe nue sur la vitre de sa voiture. J'ai essayé de fixer ses seins, mais j'y arrivais pas. Il m'a déposée à Londres en me criant bon vent l'inconnue et j'ai failli pleurer en réalisant que je ne savais même pas comment l'appeler.

(+) tout est parfait

Tout ce que j'ai fait c'est errer pendant deux longs mois. Sans attaches, un bordel inconstant, un électron libre. J'prenais le train sans payer, je volais de la nourriture chez les mamies et les handicapés comme une abomination, je dormais parmi les fantômes dans des maisons abandonnées, j'ai traversé l'ensemble de l'Angleterre et j'ai vu la même chose partout, je sais pas ce que j'espérais trouver, mais pas ça, non, pas ça. Je marchais sous les étoiles en chantant, j'ai cru mourir de froid et de solitude. J'ai fait chemin avec une héroïnomane qui s'est arrêtée dans un village pour y pourrir tranquillement. Je me souviens plus du nom du hameau, j'me demande même s'il en avait un. Elle se faisait appeler grace, son sourire famélique me faisait plutôt pencher pour lucy. Parfois elle pleurait pour rien, elle avait plus rien pour se droguer, plus de sous, plus rien, même plus son nom, alors elle s'est couchée dans un endroit sans nom pour dormir. Elle voulait que je reste mais moi je voulais rentrer. Demi-tour vers le lointain, loin des saintes félines nommées Grace.
(+) le garçon

J'l'ai rencontré sous la pluie, il s'appelait Tim. Ses mots sentaient le voyage, les étoiles, l'amour et la haine, parfois, jamais bien longtemps. Il avait vingt-deux ans, murmurait à propos d'endroits que j'avais jamais imaginés. Il me les racontait, j'étais sûre qu'il inventait tout, mais ses mots me chantaient des galaxies, je l'embrassais pour avoir une autre histoire. Il me racontait des légendes incas, une fille appelée carole qui ne portait pas de marinière et ne mangeait pas de grenouille, l'afrique sous les cendres, des choses parfois horribles, parfois belles, parfois moches. J'l'ai quitté à la gare avec ce qu'il appelait un french kiss pour dernière histoire.

(+) la fin 2.0

J'en pleurerais de ma décadence, si j'avais encore de la force. Je suis seulement capable d'ouvrir les yeux chaque jour, sans voir la lumière, avaler mon anti-douleur au cas où ma colonne vertébrale ferait des siennes. Avec les guérisseurs c'est toujours des et si, au cas où, et autres entubages. Mais il reste des choses pour lesquelles je suis douée. Je suis la Howard Marks du bonheur liquide, la Donald Trump de Poudlard, la princesse des plans frauduleux. Dumbledore devrait vraiment faire ériger une statue de moi en pleine grande salle, et aussi dans la salle commune des serdaigles, histoire de célébrer mon amour du savoir héhé. ( avouez, vous m'avez crue ) Et aussi installer une désodorisant dans les toilettes des filles, mais c'est un détail. Certes, je me prend pour une diva, j'aurais du m'appeler Sharpey, je m'aime pour les gens qui me haïssent, je fais partie des gens qui règnent sur Poudlard, ceux que vous nommez faux-culs, salopes, connards, prétentieux à longueur de journée, mais c'est pas grave, tant qu'on a notre couronne qui brille de milliers d'éclats de petits diamants dénichés dans un kinder surprise.