NOM COMPLET ⊹ Alecto Carrow. ÂGE ⊹ Quinze ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ⊹ un 21 septembre au manoir familial. ORIGINE(S) ⊹ Néerlandaises et Anglaises. ANNÉE ET MAISON ⊹ Cinquième année à Serpentard. NATURE DU SANG ⊹ Sang pur. AVIS SUR LE SANG ⊹ pro-pur. JAUGE DE POPULARITÉ ⊹ 3/toute l'école. JAUGE D'INFLUENCE ⊹ 25% - très influente sur quelques personnes seulement. JAUGE DE SOCIABILITÉ ⊹ 1% Élitiste profondément ancrée dans ses valeurs puritaines, elle n'adresse la parole qu'à ceux qu'elle juge dignes ou pour rabaisser les raclures. RANG DANS LA HIERACHIE POUDLARIENNE ⊹ Outsider Complète. STATUT CIVIL ⊹ Célibataire. STATUE ÉCONOMIQUE ⊹ Riche, l'argent de la famille Carrow se multipliant de générations en générations. ORIENTATION SEXUELLE ⊹ tordue. STYLE VESTIMENTAIRE ⊹ Une allure hautaine sans époque. Des couleurs pures et riches, des matériaux de qualité. Des ensembles qui reflètent sa condition sociale. RENSEIGNEMENTS PHYSIQUES ⊹ Une crinière blonde que sa mère a critiqué sans relâche, préférant une coiffure disciplinée. Une fine silhouette que même l'adolescence n'a pas changé. Une enfant au regard sombre et aux idées noires. Une démarche droite, la tête haute, levant le menton au dessus des êtres souillés d'un sang impure. MATIÈRES PRÉFÉRÉS ⊹ Potions et Sortilèges. MATIÈRES DÉTESTÉES ⊹ Sport et Étude des moldus. NIVEAU SCOLAIRE ⊹ Cinquième année. SECRETS ⊹ répondre ici. PASSIONS ⊹ répondre ici. BAGUETTE ⊹ En chêne blanc avec un ventricule de coeur de dragon, mesurant 27 centimètres. PATRONUS ⊹ Souris blanche. ÉPOUVANTARD ⊹ Un moldu aux airs de zombie qui veut la toucher de ses mains sales et impures. AMORTENTIA ⊹ La vanille, l'odeur du grenier au manoir familial, la senteur du formol dans les bocaux où flottent les ingrédents de son kit de potions. MIROIR DE RISED ⊹ Amycus. AVATAR ⊹ Juno Temple.

Manipulatrice ⊹ Dérangée ⊹ Hautaine ⊹ Sélective ⊹ Méprisante ⊹ Intouchable ⊹ Sensible quand on sait où frapper ⊹ Jalouse ⊹ Instable ⊹ A une fascination pour les occlumens ⊹ Impatiente ⊹ Refuse de parler à ceux qu'elle méprise ⊹ Déteste se faire toucher ⊹ N'épprouve rien pour les garçons ni les filles, son coeur étant consacré à un seul être ⊹ Secrète ⊹ Possessive ⊹ Ambitieuse ⊹ Studieuse ⊹ Aime la douleur causée ou reçue ⊹ A un côté enfantin dérangeant, séquelle d'une mère désintéressée ⊹  

Alecto vit dans un monde parallèle où ses convictions clashent avec l'opinion publique. La drogue ne lui est d'aucun intérêt, préférant garder le contrôle sur ceux qui l'entourent et sur elle-même. Rien ne pourrait la pousser à y toucher, si ce n'est Amycus, qui saurait la faire sauter en bas d'un pont s'il en avait le désir. Alecto ne veut pas voir que son frère est mêlé à tout ça. Elle préfère le voir comme cet être parfait, si cruel qu'il mérite d'être aimé. Elle a pourtant fait essayer certaines drogues à des camarades de classe, à leur insu, simplement pour voir ce que ça ferait. Ce manège l'a vite embêté.

Les marches s’éternisent dans une ascension méprisable. Ne pas courir, a dit maman, de sa voix qui ne laisse place à aucune discussion. Le craquement du bois noble qu’a foulé toute une lignée de Carrows se fait entendre. Il gémit, lui aussi, de devoir obéir. Alecto est furieuse d’être toujours placée sous l’inspection de sa mère. Rien n’est jamais assez bien pour Mrs Carrow. Les cheveux d’Alecto sont indisciplinés, sa robe est frippée, ses pieds trainent sur le parquet, ses ongles sont si sales que ça risque d’attirer les créatures du grenier. La jeune fille retient les larmes de rage qui se forment au coin de ses yeux. Amycus, son Amycus, son grand frère, n’est plus là pour attirer à lui seul les foudres de la matriarche. Plus vieux, il vient pourtant à peine d’échapper à l’emprise familiale, à la grippe de fer de Mrs Carrow. On dit de la mère que c’est une reine de glace, une beauté froide. Elle attire les regards comme un serpent, les repoussant dès qu’ils croisent le venin dans ses yeux. Son mari a surement regretté d’être tombé sous le charme de sa silhouette élancée et de ses longs cheveux blonds, si blonds qu’ils brillent sous les reflets de la lune. Mrs Carrow ne dors que très peu, ses pas souples faisant partie des bruits nocturnes du manoir, comme la présence constante de la matriarche, toujours aux aguets, ne laissant rien filer. Les Carrows vivront pour apporter gloire et honneur à leur nom, a-t-elle écrit à l’encre indélébile sur les os de sa fille. Le sang doit perdurer, le sang des Carrows, le sang pur.

Alecto pousse lentement la porte de sa chambre, où un lit en fer monté est recouvert de brocard vert et argent au sigil de serpentard. La jeune fille ne saurait pas dire si elle l’a voulu ou si on lui a rentré tout ça par les oreilles. Elle referme la grande porte massive qui sépare son territoire de celui de sa mère. Alecto n’a que dix ans, petite chose qui s’ennuie à en crever de ce frère qu’elle aime beaucoup trop. Elle l’aime tant qu’elle le déteste. Amycus et sa façon de la regarder comme s’il savait ses peurs les plus profondes. Les doigts qu’il pose son épaule, la réduisant à néant. Ses doigts se crispent à la pensée de son frère, loin, libre. Alecto voudrait murmurer les mots qui la feraient pousser, grandir, déguerpir. Coincée entre les règles de bienséance et les espoirs de grandeur de Mrs Carrow, la jeune femme n’a pour amis que les livres noirs aux couvertures de cuir qui séjournent au grenier. Ils renferment toutes ces choses qu’on ne lui apprendra jamais. Tant de mots anciens qui sonnent creux et qui roulent sur la langue, imagine Alecto. Sachant très bien leur danger, elle ne fait que les mémoriser, attendant le jour où elle voudra détruire quelqu’un. Des alignements de lettres bien rangés dans ses poches, des armes qui semblent anodines parce qu’inconnues de tous. Les livres sont faciles, les bocaux sur le dernier étage de la bibliothèque le sont beaucoup moins. Alecto est fascinée par les yeux de chauve-souris qui tournent lentement dans le formol, on dirait qu’ils la fixent et que rien d’autre au monde n’existe. Les ongles de troll font un bruit de grattement quand on les secoue, comme s’ils voulaient courir retrouver leur propriétaire d’origine. Tant de merveilles qui peuvent distraire une enfant, alors que Mrs Carrow regarde ailleurs. Elle ne fixe sa fille que pour critiquer, grande impératrice des mots qui font mal. Dans une simple année, Alecto sera dans cette école. Elle sera avec Amycus, c’est tout ce qui compte.
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Les grands tunnels sombre, les tous-terrains, la douce atmosphère de savoir qui se dégage de ces murs donne à Alecto la prestance de se tenir droite. Maintenant le portrait craché de sa mère, elle entame sa cinquième année. Ses déplacements sont toujours suivis ou précédés de Madds, sa cousine, et Crow, les muscles du groupe. Alecto refuse de parler à ceux qui ont le sang souillé. Son visage d’ange en mystifie plus d’un, mais il ne faut pas croire que ses cheveux blonds et sa peau de porcelaine en font une poupée. En deuxième année, elle a été forcée de travailler en équipe avec une sang de bourbe portant le jaune. Alecto lui a planté sa baguette dans la paume de la main, la regardant d’un air satisfait. La petite a été envoyée à l’infirmerie. Mr Carrow a murmuré au directeur les morts soufflés par sa femme, et plus jamais Alecto n’a été forcée de faire équipe avec un être indigne. Le pouvoir est une chose précieuse dont on ne possède jamais assez. Depuis, on se contente de ne pas lui parler, de la laisser s’aliéner, de chuchoter qu’elle regarde beaucoup trop son frère.

Les cours sont le cadre d’un drôle de portrait dans lequel Alecto ne cherche pas à avoir de place. Ses priorités sont tordues. Son mépris des autres est flamboyant. Qui aurait cru que cette douce enfant aurait un silence si tranchant. Qui aurait pu savoir que rien n’est comparable aux apparences. Le blanc de sa peau cache la noirceur de ses pensées. Sa peau diaphane s’étirant jusqu’à toucher aux extrêmes. Une innocence feinte lui donne la candeur d’une gamine qui poursuit ses proies avec un regard de femme vengeresse. Personne ne connaît vraiment ce qui fait d’Alecto cette jeune femme déroutante. On regarde ailleurs, parce qu’on la soupçonne d’être dérangée. Ses deux amis ne semblent pas beaucoup mieux, dit-on après avoir eu la certitude qu’elle est passée depuis longtemps. Alecto est une balance désajustée. Ses pensées se contredisent. Elle aime autant qu’elle déteste et c’est sa malédiction.